Ian Fleming aura signé quatorze romans de la série James Bond, entre 1952 et 1964, date de sa mort. À l'occasion du centenaire de sa naissance, le 28 mai 2008, les héritiers de l'auteur ont demandé à Sebastian Faulks d'écrire le quinzième roman des aventures littéraires du plus célèbre des agents secrets de Sa Gracieuse Majesté.
Entre-temps, dès 1968, Kingsley Amis s'est emparé du célèbre espion pour un seul titre, Colonel Sun, qui n'aura aucun succès. Entre 1981 et 1995, John Gardner reprend le flambeau et signe seize romans bondiens, pour le transmettre à Raymond Benson (jusqu'en 2003), qui lui aussi franchit la barre des dix titres, avec l'accord des héritiers de Fleming. Pourtant, contrairement à la courbe exponentielle des films, les ventes des romans ne suivent pas. La franchise sombre doucement dans la banalité. Mais qu'à cela ne tienne, à l'occasion de l'année du centenaire, la famille du créateur du célèbre espion a missionné Sebastian Faulks, auteur britannique à succès, pour redorer le blason littéraire de 007.
«Un style vif, journalistique»
Ce nouveau roman, Devil May Care, (chez Penguin en Grande-Bretagne, mais disponible en France sous le titre Le diable l'emporte, chez Flammarion, le 6 juin prochain) met en scène Bond, en 1967, durant la guerre froide. James a un peu vieilli, mais cela n'a pas l'air de gêner la gent féminine. Âgé de 54 ans, Sebastian Faulks est surtout connu pour Charlotte Gray, une histoire se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale, au cœur de la Résistance (adapté au cinéma avec Cate Blanchett dans le rôle-titre). Faulks, «surpris et flatté» d'avoir été choisi, a été frappé par trois éléments dans les romans de Fleming: «le sens du danger créé autour du héros solitaire, une certaine espièglerie dans les détails narratifs et un style vif, journalistique», qui n'a pas vieilli.
À lire aussi, James Bond, L'homme qui sauva l'Angleterre, de Simon Winder, Demopolis, 330p., 22€. À paraître le 15 mai prochain.
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Ven 18 Avr - 18:52
